Domaine de Félicité
CulturePas un musée, mais tout de même un lieu d’accueil du public, regorgeant d’informations sur Saint-Barth et son patrimoine, à travers l’histoire de l’emblématique famille Magras. Le Domaine Félicité pourra accueillir ses premiers visiteurs en novembre. Ce n’est pas un musée », insistent Arlette et Alain Magras. Pourtant, cela y ressemble.
A Public, ils ont transformé le vaste terrain familial en « un espace de détente et d’expression autour du patrimoine de Saint-Barthélemy ». Le site qui comprend dix pièces thématiques et un magnifique jardin ne sera ouvert au public que sur demande, à compter de la mi-novembre. Un incroyable arbre généalogiqueLa petite case verte datée de la fin de la période suédoise de Saint-Barth, rénovée, est la première étape de la visite. A l’intérieur, qui connaît Arlette Magras ne sera pas dépaysé : sur les murs et les tables s’étalent un siècle d’histoire suédoise de Saint-Barthélemy.
Il faut dire que le Domaine Félicité, nom de ce vaste espace dans le quartier de Public, a appartenu un temps au gouverneur suédois Norderling. Selon les recherches effectuées par Arlette, c’est lui qui l’a nommé Habitation Félicité, sans doute encouragé par une épouse antillaise. Le visiteur est encerclé de cartes anciennes, données et images de l’époque. Par exemple, les recensements renseignent sur le nombre d’habitants et d’esclaves, quartier par quartier. Ou encore qu’en cas de mauvais entretien de son jardin potager, un habitant pouvait être tout bonnement dépossédé par l’administration suédoise... Même case, autre pièce. Un arbre généalogique à faire pâlir une famille royale regroupe tous les membres de la vaste lignée Magras. « On a appelé cette pièce la salle Deveau. C’est un passionné de généalogie qui travaillait aux PTT en Guadeloupe. Son correspondant à Saint-Barth, un Monsieur Gréaux, lui avait demandé de faire son arbre généalogique. Il a commencé, s’est pris au jeu et ne s’est pas arrêté », raconte Alain Magras. Sa sœur Arlette a enrichi et poursuivi ce travail durant des années. Et voilà le résultat : sur un pan de mur entier, s’étalent plusieurs générations de cette vaste famille… « Je le referais pas », lâche Arlette, fatiguée à quelques semaines de l’ouverture du Domaine Félicité.Dans la même pièce, les racines de différentes familles Saint-Barth sont décryptées. Sur une carte de France métropolitaine, leurs lieux d’origine : les Questel de Rouen, les Bernier de Vesoul, les Blanchard de Lille… Ainsi qu’une liste des patronymes des familles au vent et sous le vent déjà implantées sur l’île à l’époque suédoise. « On en compte 75, il en reste aujourd’hui environ 25 », souligne Arlette Magras. Le premier recensement connu remonte à 1681. Les Bernier, Aubin et Gréaux étaient déjà établis sur le caillou.Dehors, un espace est encore en chantier.
Article Journal de Saint Barth
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Public
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